Quelle posture intellectuelle adopter dans son rôle managérial?

Cette question que nous nous posons parfois inconsciemment peut avoir bien d’autres formulations. Comment motiver mes équipes ? Comment les accompagner au mieux, les faire progresser ? Comment améliorer nos résultats ? Une seule chose est sure, la réponse n’est pas universelle.

On peut en être triste car ce serait quand-même plus simple, ou s’en réjouir car ce serait trop ennuyeux, toujours est-il qu’elle n’a pas de réponse unique.

En revanche, il est une chose qui n’est jamais de trop, c’est la curiosité.

La curiosité des autres

 

Mon exemple personnel est criant sur cet aspect de la relation à l’autre en management.

Résolument orienté vers l’action et le factuel en début de carrière, je ne m’embarrassais guère des ressentis des autres.

Puis, j’ai commencé à exercer un rôle managérial… Et ce fût une autre histoire.

J’ai progressivement glissé vers une approche plus relationnelle dans mes rapports à l’autre au travail.

Ces années d’expérience en management m’ont permis de comprendre l’importance de tisser un lien humain. Sans vraiment connaître ses équipes : pas de motivation efficace sur le long terme . Il est également impossible de les accompagner correctement. Comment le faire sans avoir parfaitement identifié sur quels points s’appuyer pour les monter en autonomie ?

… La curiosité des autres avant toute chose.

 

Curiosité de parangonnage

Il est pas beau ce mot ! PA RAN GO NNAGE …

Il s’agit en fait de benchmarking, de voir les autres pratiques. Aller dans d’autres entreprises pour prendre du recul.

Qu’est ce que l’on trouve bien et que l’on pourrait transposer ? Comment ont-ils réussi une transformation ? Quelle est l’organisation,  quelles sont les rythmes managériaux et les animations ? Autant de prises de recul et remises en question de ses propres habitudes. Objectif : continuer à progresser.

 

Curiosité technique

Il est bien sûr important de se tenir au courant des nouvelles techniques qui peuvent parfois disrupter votre activité.

Mon approche cartésienne des situations m’apporte cependant une certitude. Il n’est pire piège pour un responsable que de suivre la mode du moment.

Exemple : dans le tissu industriel, la tendance à la numérisation est forte. De nombreuses solutions proposent la simplification de la relation managériale en la digitalisant. Un manager peut ainsi, en continu dans sa journée, envoyer photos ou autres commentaires sur ce qui ne va pas avec son téléphone. Cette merveilleuse idée peut rapidement se transformer en arme de destruction massive, il est préférable de ne pas la mettre en toutes les mains au risque de détruire la relation humaine.

 

Curiosité sociale

Notre monde bouge, évolue, toujours plus vite. Et nous assistons à un changement de cycle.

À la révolution industrielle, le travail représentait pour beaucoup un moyen de subsistance. Il permettait d’assurer ses besoins fondamentaux.

Puis la révolution technique (dont le numérique fait partie) a permis d’accroître le niveau de vie. Le travail est alors devenu le moyen d’accéder à un standard de vie, un certain confort.

La révolution actuelle est sociale. L’aspiration générale va vers une meilleure qualité de vie, et le travail doit s’inscrire dans cette qualité de vie. Pour y parvenir, il est indispensable d’équilibrer l’effort consenti par le salarié et la reconnaissance donnée en retour. C’est devenu une obligation.

Mais ne considérez pas que la rémunération puisse être la seule reconnaissance attendue. C’est une erreur, la reconnaissance va bien plus loin…

 

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Les 3 postures managériales