Convivialité, respect et possibilité d’interagir avec les autres, l’ambiance de travail est aujourd’hui dans le top 3 des facteurs de motivation cités par les salariés. Cette tendance se confirme d’année en année.
Selon une étude de Malakoff Médéric de 2017, la qualité de vie au travail était d’abord affaire d’ambiance et de relations avec les collègues pour 49% des salariés et 53% des dirigeants. Preuve de ce besoin que l’entreprise fasse primer l’humain, ce sont 63% des Français qui privilégient une bonne ambiance de travail en 2021 d’après l’étude Employer Brand Reseach de Randstad.

 

La convivialité

Son origine latine indiquait le goût des réunions (il ne s’agit pas là des réunions de travail bien sûr) et des festins. Par extension, la convivialité est devenue la capacité d’une société à favoriser la tolérance et les échanges réciproques des personnes et des groupes qui la composent. C’est donc l’idée du bien-vivre ensemble généré par les rapports positifs entre personnes.

Les bienfaits de la convivialité sont nombreux. C’est un facteur de bien-être individuel et donc d’efficacité collective. Elle permet de créer du lien en dehors d’un contexte de travail formel et encourage la connaissance des autres sous un angle différent. Cela leur permettra de mieux travailler ensemble par la suite et favorisera la réduction des conflits. La convivialité améliore ainsi l’ambiance de travail et la sérénité. Elle facilite aussi la fidélisation des employés car elle génère des émotions positives et de l’attachement. Elle est donc facteur de performance car source de motivation pour les employés qui sont plus efficaces. Elle peut ainsi rayonner auprès des clients et des partenaires de l’entreprise.

Ne nous privons donc pas de perdre un peu de sérieux et d’apparaître sous un jour propice à renforcer les liens d’attachement. Les occasions ne manquent pas tout au long de l’année : galette des rois, chandeleur, journée du recyclage, fête de l’été avec un barbecue, pique-nique avant les départ en vacances, célébration des anniversaires, etc… Votre créativité peut générer de multiples occasions de créer des liens différents et un sentiment d’appartenance fort. Souvent sous-estimée, la célébration régulière des succès est également un moyen d’améliorer significativement l’ambiance de travail.

 

La possibilité d’interagir avec les autres

Un point particulièrement mis en lumière par la crise sanitaire est l’importance que nous attribuons à la possibilité d’interagir avec les autres au travail. En effet, le collectif agit sur le bien-être et l’engagement des salariés.

La mise en place de rituels d’échanges hebdomadaires ou quotidiens (en fonction du type d’activité) est un excellent moyen de réunir l’équipe autour d’objectifs communs. Il est nécessaire d’y promouvoir une parole libre, hors de tout jugement, afin de favoriser les échanges. Ces rituels doivent également être le moment pour partager les résultats et les problèmes et pour encourager l’entraide et l’esprit d’équipe. Ce mode de fonctionnement permet de resserrer les liens entre les individus, de créer un climat de confiance et de les motiver.

Autre moyen de créer du lien interservices, la mise en place de « vie ma vie » : durant une demi-journée ou une journée, un salarié peut suivre un de ses collègues d’un autre service dans son activité quotidienne. Vous imaginerez aisément les innombrables avantages à tirer de cette pratique, parmi eux : mise en valeur de son rôle pour l’un, meilleur connaissance du fonctionnement de l’entreprise pour l’autre, possibilité d’identifier des opportunités d’évolution transversale, propositions d’améliorations grâce à l’œil neuf, intensification des relations interservices (possibilité « d’abattre des murs »), etc…

Enfin, le développement du télétravail a montré la nécessité d’adapter les organisations au travail hybride. Si le nombre de télétravailleurs est globalement constant  (31% en décembre 2020 pour 30% en novembre 2019), le nombre de jours télétravaillés reste nettement supérieur au taux moyen pratiqué avant la pandémie : 3,6 jours par semaine pour 1,6 jours par semaine fin 2019. Pour 39% des travailleurs, le télétravail implique un manque de fluidité dans les échanges. Cette communication déficiente constitue un véritable obstacle à de bonnes performances. 61 % des télétravailleurs ont ainsi le sentiment d’être plus efficaces dans leur travail d’équipe lorsqu’ils travaillent sur site. Cette situation peut mener à une perte de motivation et une sensation d’isolement, en effet 56 % des télétravailleurs se sentent plus engagés en présentiel. Et si 59 % des salariés télétravaillant (77 % pour les 18-24 ans) disent aller au bureau d’abord pour partager un moment de convivialité avec leurs collègues. Il est donc essentiel d’organiser des moments de partage formels et la mise en place de rituels collectifs a de nouveau toute son importance.

Le respect

Les dernières décennies ont vu disparaître les systèmes hiérarchiques fondés sur l’autorité et l’obéissance, ils sont progressivement remplacés par des systèmes basés sur l’écoute et la reconnaissance. Conséquence, les salariés ne sont plus considérés comme une ressource mais comme une richesse de l’entreprise. Le respect prend donc une place de plus en plus déterminante dans les organisations et il est devenu un fondement de leur performance durable. Ce contrat implicite dans nos rapports peut revêtir un aspect individuel ou collectif, il se réfère aux règles nécessaires au bien-vivre ensemble (règles, politesse et considération). Avant toute chose, pour être en mesure de sincèrement respecter les autres, il est nécessaire de commencer par se respecter soi-même (c’est encore là qu’il est le plus facile d’agir).

Que penser d’un manager qui ne dit pas bonjour à ses équipes le matin? Que dire d’un cadre qui évite de parler aux employés les plus modestes dans la hiérarchie? Tout manager se fera respecter en respectant les autres en premier lieu, c’est une valeur qui permet de bâtir l’autorité. De plus, le respect contribue à assurer l’intégrité morale à laquelle chacun a droit. Si ce contrat est rompu, que l’on ressent de l’irrespect, ce manquement se transformera inévitablement en dette psychologique. Or une dette ne s’efface pas, quelqu’un doit toujours la payer. Ainsi, elle se transformera un jour en colère et donc en conflit entre individus, voir en mouvement social. Enfin, le respect était principalement associé à la politesse il y a quelques décennies. Ce n’est plus le cas et les plus jeunes générations sont particulièrement attentives à toutes les formes de respect : vie privée, orientations, sexes, âges, religions, etc… Il vaut mieux bien intégrer ce paramètre si l’on souhaite attirer et fidéliser les compétences nouvelles des générations Y ou Z.

Autre élément essentiel, le respect des règles collectives nécessaires au fonctionnement de l’entreprise : horaires ou cadre de travail, confidentialité de certaines informations, respect des interlocuteurs extérieurs à l’entreprise. Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive. Certaines de ses règles sont définies, d’autres implicites. Il est toujours préférable de définir collectivement le cadre de fonctionnement au sein d’un équipe si les règles ne sont pas définies. Ce cadre établi, il est de la responsabilité du manager de le faire respecter. Pour bâtir une culture du respect, chaque marque d’irrespect doit être traitée. Il est donc indispensable que le manager possède à la fois pouvoir de sanction et de récompenses.

Gardons à l’esprit que plus une organisation génère de la justice et du respect, plus elle génère de la bienveillance; la bienveillance générant elle-même de la bienveillance, il se met alors en place une boucle vertueuse source de performance.

 

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